Un apprenti nous raconte le concours MAF
TEMOIGNAGE
Arno GOPFERT est apprenti en 1ère année de BTS Maintenance des Systèmes de Production au centre du Mans. Il effectue son apprentissage chez SIA Industrie (à la Suze dans la Sarthe).
Le 8 décembre dernier, il a participé au Concours Un des Meilleurs Apprentis de France dans la catégorie Maintenance des Equipements Industriels et a remporté l'OR au National !
En apprenant cette bonne nouvelle, nous avions envie de savoir comment cette épreuve s'est déroulée ? Ce qu'il a ressenti ? A quoi ressemble les coulisses de ce concours prestigieux ?
Nous lui avons demandé et il a accepté de nous raconter tout en détail : le déroulé de l'épreuve, le sujet, les machines...
Mardi 8 décembre 2020, j’ai participé au concours national « Un des Meilleurs Apprentis de France ».
Arrivé sur les lieux, nous croisons les quatres autres participants dont trois d’un même établissement, accompagnés de leurs formateurs. J’arrive dans l’atelier où se passeront les épreuves, le stress monte. Nous commençons finalement les épreuves à 8h00. Nous sommes d’abord appelés à tirer au sort les machines sur lesquelles nous allons travailler.
Le concours se passe en trois parties (le déroulé des étapes n’est pas le même selon les participants) :
Étape 1 (échange standard de composant) :
Pour ma part, c’était une machine appelée Mainelec. C’est un petit convoyeur sur roulettes. Le but était d’extraire l’ensemble motoréducteur et son support. Le motoréducteur sert à entraîner une chaîne pour faire tourner les rouleaux du convoyeur.
Étape 2 (fabrication de pièce) :
Pour la fabrication de pièce, on me donne les outils individuels, la matière première ainsi que le schéma technique avec les côtes associées. C’est une pièce allant sur les vérins de fermeture de pinces d’un Multitec, une machine qui empile et dépile des palettes.
Étape 3 (diagnostic électrique avec recherche de panne et proposition d’hypothèses et réparation) :
Le diagnostic de panne est ma partie préférée car c’est la chose qui demande le plus de logique et de réflexion. Ma machine est composée seulement de contacteurs, tempo et disjoncteur ce qui ne me facilite pas la tâche comme il n’y a pas d’automate.
Top départ !
Première épreuve, échange standard de composant. Pour l’instant, rien de vraiment compliqué, je commence par la consignation électrique du système puis retirer l’ensemble motoréducteur et le support. Je fais quelques erreurs, le temps de comprendre comment tout est assemblé.
Une fois terminé, je demande le nouveau motoréducteur après avoir pris toutes les côtes et les informations du moteur ainsi que du réducteur. Je remarque qu’il y a des problèmes lors du remontage, comme la chaîne n’est pas assez longue, l’engrenage n’est pas dans le bon sens. Les pièces n’étaient pas disponibles et je commençais à être de plus en plus inquiet Le temps file ! Au final, j’ai dépassé de 20 à 25 minutes, ce qui n’est pas grave car la deuxième épreuve est à la suite.
La deuxième épreuve est donc, la fabrication de pièce. Elle nécessite donc de la découpe, du perçage, de la soudure, du limage, et de l’alésage. Les minutes passent et je n’ai toujours pas fini la pièce alors je ne perds pas de temps. Je termine finalement à 12h00.
La troisième épreuve s’achève très rapidement. C’est le diagnostic de panne et j’ai toujours été rapide là-dessus. En 15 minutes, la panne était trouvée. J'approfondi tout de même mes hypothèses et mes propositions de réparations.
L’épreuve se termine, la pression retombe ! Me voilà soulagé !
C’était une très belle expérience, d’une part pour approfondir ses connaissances et de l’autre, pour les rencontres avec les personnes que j’ai pu faire pendant ce concours.